Rimnes

Les Rapports Isotopiques du Mercure et les biomarqueurs Notch/apoptose : de nouveaux outils à l’interface Environnement – Santé

Projet ANR CESA (2012-2015)

Participants du GET: Laurence Maurice (coordinateur), J. Sonke, J. Chmeleff, D. Point, F. Candaudap, C. Lagane. Mercury Research Group website.

Laboratoires partenaires : EPOC, LCABIE, OMP-LA, PAG (Parc Amazonien de Guyane) et Laboratory of Environmental Geochemistry (Institut de Géochimie, Chinese Academy of Sciences)

Le mercure (Hg) est un polluant majeur présent dans le monde entier, dans l’atmosphère, sur les continents et dans les océans. Il peut être accumulé et bioamplifié dans la chaîne trophique aquatique et sa principale forme organique, le monométhylmercure (MMHg), est toxique et peut y atteindre une concentration élevée présentant un risque pour la santé humaine. L’objectif principal du projet RIMNES est de proposer des techniques d’études géochimiques et biologiques innovantes permettant de travailler sur une problématique interdisciplinaire entre Environnement et Santé. Les avancements récents en matière d’analyse des isotopes stables de Hg nous conduisent à développer cette technique comme traceur de sources pour pouvoir caractériser les différents types d’exposition au Hg. Ce type d’étude a l’avantage de pouvoir être appliquée aussi bien dans des pays développés que des pays en voie de développement.

Le premier objectif est de comprendre les processus de transformation de Hg dans l’environnement.

échantillonnage de cheveux d’une population Wayãpi dans un village du haut Oyapock (Guyane française) © C. Furger

Très récemment, l’étude de la signature isotopique de Hg a été reconnue comme une technique incontournable pour tracer les processus et les sources de Hg. Nous proposons d’utiliser cette méthode pour analyser des échantillons environnementaux dans deux régions distinctes touchées par des activités polluantes en Hg : 

1) Guyane française, dans le bassin de l’Oyapock sur les rives duquel les nombreuses activités d’orpaillage induisent une pression environnementale, sociale et économique
2) la province de Guizhou connue comme « la capitale de Hg » de la Chine. Des fortes concentrations en Hg dans les cheveux des populations, vivant autour des zones précitées, ont été mises en évidence et attribuées à une exposition par l’alimentation (consommation de poissons pour la Guyane française et de riz pour la Chine).

Artisanal Hg smelting in Wuchuan. © X. Feng

Nos récentes études ont démontré que la signature isotopique de Hg dans les cheveux procure des informations sur les sources de MMHg provenant de l’alimentation. Une attention particulière sur la chaîne trophique, à travers l’analyse de roches mères, sédiments, biofilms, poissons et riz, permettra de comprendre le fractionnement isotopique avant l’absorption de MMHg par l’être humain. De plus, une étude expérimentale, consistant à alimenter des poissons zèbres en aquarium avec de la nourriture contaminée en Hg inorganique et MMHg, nous permettra de mettre en évidence les fractionnements isotopiques métaboliques de Hg dans les différents organes du poisson (cerveau, foie et muscle).

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